Trois paroisses, dix églises
Prenons le temps de découvrir notre secteur dans sa diversité.
Combaillaux
Combaillaux
Église Saint Blaise
D’après les archives communales Combaillaux dépendait de la Seigneurie de Murles.
« L’an 1740, le 27 décembre, a été bénie la cloche de cette paroisse sous l’invocation de Saint Julien et Sainte Basilisse patrons titulaires de cette Paroisse. »
Et:L’an 1759 et le 20 juin à 8 heures du matin, la cloche a été baptisée par Monseigneur Melchior DAGAL, chanoine de la cathédrale…. »
En 1812 nous savons que Combaillaux est une succursale de Vaihlauqués., et les paroissiens se plaignent « que le desservant de Vailhauquéè n’a bien voulu donner ses soins et apporter les secours nécessaires que lorsqu’il a été appelé. » Ils préféreraient être rattachés à Grabels ou Saint Gelli.
Sous la révolution et au moins jusqu’en 1830,il n’y a plus de curé à mules et Combaillaux Mais un prètre venait officier à Vailhauquès
En 1837, Murles et Comùbaillaux perdent leur curé et sont rattachées à Vailhauquès, Murles restant paroisse.
Depuis 1936 il n’y a plus de curé domicilié à Combaillaux ce qui laisse entendre qu’il y en a eu…
Le cimetière qui jouxtait l’église est déplacé vers 1885.
La dernière restauration de l’église datte de1998
Pratique:
- Contacts paroisse et autres
- Plan: coordonnées et carte d'accès
- lien vers site mairie de Combaillaux
Grabels
Grabels
Pratique:
Mail:
Histoire :
Chroniques 2018 julien basilisse LMG
« Julien et Basilisse : légende, symbole ou réalité ? »
La plus ancienne source est le chapitre 11 du Tome X (entièrement consacré aux martyrs de Palestine) dans l’ouvrage « Histoire ecclésiastique » (1) de l’historien Eusèbe de Césarée (vers 265-vers 340) qui fut évêque et théologien mais surtout spécialiste des martyrs sous l’empereur Dioclétien , vers 303 et 304, lors de ce qui a été désigné comme « la grande persécution » …
Plus près de nous l’édition en 1739 de « Les vies des saints composées sur ce qui … » répertoriant en 12 volumes tout ce qu’il y a de plus authentique et plusassuré dans leur histoire … de l’abbé Adrien Baillet (1649-1706), historien réputé pour sa rectitude intellectuelle (2) et qui fut le 1er biographe de René Descartes (1691) …
Et enfin au XIXème siècle un ouvrage en 17 volumes, salué et recommandé par Pie IX, publié à Paris par « les petits bollandistes » (3) sous le titre « les vies des saints par Mgr PaulGuérin et le Père François Giry » (4)
Ce dernier ouvrage collectif, constamment vérifié et enrichi en 7 éditions de 1865 à 1872, fut abondamment pillé sans être cité depuis cette époque, notamment dans un petit livre anonyme édité à Montpellier en 1920 à la Manufacture de la Charité sous le titre « Vie de Saint Julien et Sainte Basilisse, vierges et martyrs, Patrons de la paroisse de Grabels » … et dans une brochure de l’abbé Louis Jaud« la vie des saints pour tous les jours de l’année » aux éditions Mame à Tours en 1950.
Que nous dit Eusèbe de Césarée ?
Comme spécialiste des 3 premiers siècles de l’histoire de la Chrétienté et surtout des martyrs à partir de 303, il cite Julien et Basilisse parmi les martyrs de cette période indiquant même que « Julien originaire de Cappadoce (dans l’actuelle Turquie) a péri par le feu à Césarée le 16 février 310 sous Firmiliano(gouverneur et préfet romain) lors de la grande persécution … ». La datation du martyr de Julien au tout début de l’an 310 semble logique puisque les persécutions sont suspendues ou interdites par un édit de Galère le 30 avril 311 et que l’empereur Constantin par l’édit de Milan en 313 fait du catholicisme la religion de l’empire !
On aurait pu douter de toutes ces précisions à cause de ce qu’Eusèbe disait lui-même de sa méthode de travail dans le 1erTome de son œuvre au 1er chapitre. Après avoir dit qu’il emprunterait souvent à ses devanciers « même si leurs travaux sont partiels » il précise qu’il fera des choix « pour tout ce que j’estimerai profitable à mon but, je choisirai parmi les choses qu’ils rapportent çà et là comme en des prairies spirituelles ; Je cueillerai uniquement les passages utiles … » De fait il était plus « apologète »(4) qu’historien et même si c’est lui qui a recueilli la plus grande masse des informations sur les premiers siècles du Christianisme, plusieurs historiens ont douté de son honnêteté intellectuelle et ont même rectifié certaines de ses affirmations. Ainsi en 1773 Antoine-Léonard Thomas publie « Essai sur les éloges » et indique au chapitre 18 de son Tome 1 à propos de l’éloge de Constantin fait par Eusèbe « l’auteur estcet Eusèbe de Césarée, fameux par ses ouvrages et par ses vices, courtisan-évêque, historien suspect et panégyriste comme on l’était en ces temps-là … »
Et on verra ci-dessous qu’en 1872 dans un ouvrage faisant autorité et recommandé par le pape Pie IX, l’abbé François Giry et Mgr Paul Guérin donneront une autre version et une autre date pour le martyr de Julien : le 9 janvier 313, soit 3 ans après la date donnée par Eusèbe ! Qui croire ?
Que nous dit l’abbé Adrien Baillet ?
Tout est détaillé dans son œuvre en 12 volumes (un par mois de l’année) publié en 1739, dont le titre est à lui seul toute une histoire (voir le renvoi 2). Dans le volume consacré au mois de janvier aux pages 118 et 119 on peut lire « autres saints du 9ème jour de janvier au IVème siècle : saint julien dit l’Hospitalier et Sainte Basilisse, sa femme, vierges et martyrs. Parmi les obscurités qu’on a répandues (…), on entrevoit qu’ils venaient d’Egypte et non de Syrie et qu’ils vivaient au commencement du IVème siècle (…) et que l’Eglise a célébré la mémoire (…) en différents jours de l’année, selon la diversité des lieux (…) et que les martyrologues varient beaucoup à leur sujet parce que le grand nombre des saints du nom de Julien (…) a donné lieu d’errer à leurs auteurs (…) En France on lisait les actes de leur martyre à la messe de la veille de l’Epiphanie, en Espagne le lendemain (…) Leur culte est très légitimement établi (…) même par ceux qui le croient insoutenable (…) et il est fondé sur l’opinion confiante que l’on a toujours eue de leur martyre arrivé, comme on le croit, vers la fin de la persécution de Dioclétien (qui a cessé en 311)… »
A lire l’abbé Baillet, on est invité à être, comme lui, « affirmatif et prudent » ! Par contre et contrairement à ce que dit Eusèbe de Césarée, l’abbé Baillet indique que Julien et Basilisse étaient d’Egypte et non de Cappadoce.
Que retirer des 17 volumes de Mgr Guérin et du Père François Giry (et plusieurs autres co-auteurs) ?
C’est une mine de détails sur plusieurs centaines de saintes et de saints et les passages consacrés à Julien et Basilisse sont dans le Tome 1 à partir de la page 233. Les auteurs s’étonnent que Basilisse fut reconnue « martyre » sans verser son sang « et en ayant fini ses jours dans la paix et dans la prière » ! Julien, par contre, « mourut martyr en 313 à Antioche … » C’est dans ce Tome 1 qu’on retrouve ce qui est répété partout : que les parents de Julien et Basilisse étaient « illustres selon le monde et chrétiens vertueux » ainsi que de familles aisées … et que les jeunes époux décidèrent de rester vierges et de donner leur vie pour les pauvres et les démunis …
Quelles sont donc nos certitudes ?
Elles sont faibles et il y en a peu ! Il s’agit bien d’un jeune couple ayant vécu dans la sainteté au début du IVème siècle mais leur lieu de naissance n’est pas certain (ou l’Egypte, ou Antioche en Syrie ou Cappadoce en Turquie) … l’identité de Julien n’est pas sûre (est-ce lui « l’Hospitalier » ? Une bonne vingtaine de saints porte son prénom). Cependant tous les auteurs consultés indiquent que Basilisse mourut dans la paix et la prière … que Julien « était en pèlerinage » et mourut par le feu soit en 310, soit en 313, soit avant 311 ! Quoi qu’il en soit, il faut vraisemblablement retenir la date la plus ancienne (310 ?) puisque les persécutions sont suspendues depuis l’édit de Galère le 30 avril 311. Le lieu du supplice (Césarée ou Antioche ?) n’est pas prouvé à ce jour et selon nos sources. Ceci étant leur culte est bien réel et bien ancien.
Mais alors d’où vient le culte à ce jeune couple ?
Vérifications faites le culte de Saint Julien et Sainte Basilisse s’est répandu dans tout l’Orient, puis en Italie et en Espagne bien avant le VIIIème siècle. Puis, Charlemagne constatant que les campagnes de la Septimanie (futur Languedoc) étaient réduites à l’état d’horribles déserts (6) par les multiples razzias franques depuis Charles Martel en 732, va appeler des wisigoths catholiques espagnols pour repeupler et christianiser notre région. Et dès lors le culte de ces deux saints apparaît dans des dizaines de paroisses depuis la frontière espagnole jusque dans notre région … et, près de nous, d’abord à Juvignac (qui a été l’Eglise-mère) puis à Celleneuve et enfin à Grabels et Combaillaux en remontant la vallée de la Mosson.
Mythe, symbole ou réalité ?
Seuls les vrais croyants pourront peut-être répondre à cette interrogation puisque comme disait Mark Twain (7) « la Foi c’est croire quelque chose dont on sait que ce n’est pas vrai » et que, comme le confirmait Philip K. Dick (8) « la réalité c’est ce qui, quand on cesse d’y croire, ne s’en va pas ».
LMG janvier 2018.
(2) Titre exact : « les vies des saints composées sur ce qui nous est resté de plus authentique etde plus assuré dans leur histoire et disposées selon l’ordre des calendriers et des martyrologes avec l’histoire de leur culte selon qu’il est établi dans l’Eglise Catholique » . Cet ouvrage a été édité en 1739 après le décès de son auteur aux éditions Estienne-François Savoye, rue Saint Jacques à Paris.
(3) Bollandistes : société savante composée de jésuites fondée à Anvers (au 17ème siècle par Jean Bolland, historien jésuite) pour étudier et diffuser la vie de tous les saints. Cette société savante existe encore de nos jours et ses archives sur ce sujet sont volumineuses !
(4) Ouvrage édité en 1876 chez Bloud et Barral 30 rue Cassette Paris
(5) Apologète ou apologiste : dont la mission est de « promouvoir et défendre » sa religion au risque, souvent, de quelques approximations, omissions ou « vérités amoindries » ! Par ailleurs très proche de l’empereur Constantin, il n’hésita pas à le magnifier plus que de raison (voir les écrits de Antoine-Léonard Thomas en 1773)
(6) Voir les détails dans « Histoire du Languedoc-Roussillon » de Emmanuel Le Roy-LadurieQue sais-je N° 958. 4ème édition aux P.U.F. 1982. Ouvrage dans les archives de Lou Dragàs.
(7) Mark Twain : 1835-1910, écrivain humoriste et satiriste américain.
(8) Philip K. Dick : 1928-1982, le plus célèbre romancier américain de science-fiction.
C’est la manifestation qui est le pendant populaire et profane du culte religieux qui est rendu par l’Eglise catholique aux « saints patrons » de la paroisse. Et suivant les époques ou les évêques successifs, le Feu se déroulait la veille ou le lendemain de la fête religieuse officielle !
Depuis le IVème siècle nous savons grâce aux écrits de l’abbé Baillet (1) que l’Eglise Catholique fêtait Julien et Basilisse le 9 janvier. Ce qui fut confirmé à Grabels le 14 novembre 1699 par Mgr Charles-Joachim Colbert lors de sa visite pastorale. Une note du vicaire Pierre Estève (2) précise que la fête des patrons de la paroisse sera bien (suite aux injonctions de l’évêque) « au neuvième jour du mois de janvier, le jour propre et véritable de leur fête dans le calendrier et martyrologe romain ».
Il semble que – de très longue date -- le Feu magnifiant ce culte eut d’abord lieu le 7 janvier puis le 8 janvier dates qui furent longtemps considérées comme celles de la fête des saints patrons. D’ailleurs Mgr François de Bosquet, data le procès-verbal de la consécration (3) de l’église le 7 janvier 1667 pour bien signifier « que la feste desdits patrons dudit Grabels se rencontre ledit jour 7ème de janvier ! » Mais on vient de voir que Mgr Charles-Joachim Colbert, trente ans plus tard, replaça au 9 janvier cette date mais sans parler du Feu ! A qui se fier ?
Quoi qu’il en soit la tradition du Feu n’est arrivée qu’au XIIème siècle puis est tombée en désuétude jusqu’à cette date de 1699 et s’est effacée à nouveau pour ne ressurgir que de temps à autre notamment à Grabels (4) : un immense brasier était dressé soit aux Ayres, soit au Bassin, ou devant la Coopérative et très rarement devant l’église pour des raisons de sécurité !
Naguère, après le souper, tous les habitants chantant des cantiques venaient en procession sur le lieu du Feu … et quand le Curé avait béni le pin embrasé, les plus âgés repartaient laissant la place aux farandoles, danses et grillades jusque tard dans la nuit …
C’est Lou Dragàs qui a relancé cette tradition en 1993.
(1) Adrien Baillet (1649-1706) prêtre et historien réputé pour sa rectitude intellectuelle et qui fut le 1er biographe de René Descartes (1691). Sa « vie des saints » (en 12 volumes) a été publiée après sa mort en 1739 éditions Estienne-François Savoye, rue St Jacques à Paris.
(2) Cette note manuscrite sous la signature du vicaire Pierre Estève est dans le registre « des baptêmes, mariages et mortuaires » à l’année 1699.
(3) De 1621 à 1666 les catholiques grabellois vivaient les offices dans une grange recouverte de roseaux l’église ayant été détruite par les protestants montpelliérains. Reconstruite l’église fut « consacrée » à nouveau en janvier 1667. Voir tous les détails de ces aventures aux pages 51, 52 et 53 dans l’ouvrage « Grabels oasis des garrigues » 80 pages aux éditions Maury 45330 Malhesherbes en 2014 sur 900 ans d’histoire de Grabels.
(4) Voir les détails sur le déroulement du Feu, son installation, les processions qui y conduisaient, les danses en farandoles, les grillades sur les braises … aux pages 26 et 27 dans la brochure « Croix, processions, chemins de croix » 61 pages quadrichromies éditée par Lou Dragàs en 2012.
- lien mairie de Grabels
Le Triadou
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Le Triadou
Pratique :
Les Matelles
Les Matelles
Il est fort probable que l'emplacement de l'église actuelle n'est. pas l'emplacement origi¬nel. Elle aurait été ramenée dans l'agglomération lors de la troisième phase de développe¬ment du village aux XIIIe-XIVe siècles pour cause de sécurité. On a utilisé les habitations qui étaient sur place ce qui fait que le style n'est ni roman ni gothique mais celui des mas d'autrefois, Le « Clocher », rattaché â St Jean de Cuculle devient paroisse, en 1331.
Contrairement à ce qui a été parfais écrit, elle ne fut. pas incendiée en 1622 (guerres de religion seul le presbytère. a été incendié en parti) par les troupes du duc de Rohan. Son entretien était un lourd fardeau pour la communauté matelloise, peu nombreuse et pauvre, et au début du siècle, faute de soins, le clocher s'effondra, bientôt suivie de la voûte. Après le dictat de reconstruction de l'évêque en 1708 elle est reconstruite, sur ses bases et terminée en 1718.
Quant au clocher, il fut reconstruit au-dessus de la plus proche des portes des remparts, et non pas au-dessus de la porte de l'église, comme à l'origine pour des raisons économiques et de sécurité. (les deux cloches existantes sont l'une de 1781 et l'autre de 1870) Une horloge y fut installée en 1724 ; celle que l'on voit aujourd'hui fut posée en 1895.
Dotée d'une simple nef en plein cintre, sans collatéraux, d'un chœur en cul-de-four (partie prise sur l'extérieure à la reconstruction) et de six « alvéoles latérales » intérieures (trois utilisées comme chapelle : Roch depuis 1540 et Notre-Dame-du-Rosaire depuis 1651. La chapelle du Corpus Christi la plus éphémère des trois chapelles, fondée le 17 mars 1656 par le don de Jacques GRÉGOIRE à partir de 1697 on n’en fait plus mention. Une à gauche en rentrant utilisée pour les fonts baptismaux),
- au XIXe siècle : ( statues, vitraux, autel) (vitraux en bas : la vierge et l'enfant et St Joseph et en haut : St Joachin et Ste Anne )
- au début du XX siècle (chair table de communion chaises) (Insigne du cardinal de Cabrière (1911) et du Pape pie X - Chaire : Jean Aigle, Matthieu Bœuf, Marc Le Iion, Luc le livre)
- à des travaux importants des années 30 par l'abbé Rhul (pavement - fonts baptismaux transformés- décoration )
-et après Vatican II (maître autel retourné et transformé - table de communion devenant un autel - Ta¬bernacle à l'autel de la Vierge)
Pratique :
Accès à l'église Sainte Marie de l'assomption : N43.7312° ; E3.8100°
Montferrier
Montferrier le Lez
Ses dimensions sont modestes mais les volumes sont respectés grâce à son clocher-tour. Le porche est de style gothique (XIVème). Il est décoré de trois arcades ogivales constituées de trois rouleaux. De chaque coté on remarque trois colonnes dont les chapiteaux sont décorés de têtes d'hommes ou de femmes, d'animaux. La porte est encadrée par deux têtes de lion. A noter, sur le tympan, l'inscription en partie effacée (mais encore visible) de Liberté, Égalité, Fraternité et République Française. Cependant le clocher, malgré l'allure crénelée, n'est pas vraiment d'origine médiéval, mais date probablement du XVIIème. Sur le chevet, on peut voir des modillons à tête de monstres.
L'église a été restaurée il y a quelques années, avec un dépavage des pavés cubiques du Moyen Âge pour installer le chauffage en sol, et la conservation de seulement quelques pièces de ce pavage historique. L’église Saint-Etienne se révèle en tout cas intéressante à visiter, et prolongera agréablement la visite du vieux village de Montferrier-sur-Lez..
Pratique :
Plan d'accès à l'église Saint Etienne : N43.6666° ; E3.8605°
Murles
Murles
Pratique :
- contacts divers
- plan
- lien vers mairie de Murles
Église Saint Jean Baptiste De Murles
L'édifice, caractéristique de la première période romane, est voûté en berceau décroissant, de la nef unique à deux travées vers la petite travée de choeur et le sanctuaire. L'abside est semi-circulaire, voûtée en cul-de-four et percée d'une baie axiale à double ressaut. Le petit clocher-arcade actuel a remplacé au 19e siècle un clocher à deux arcades. La cloche actuelle porte la date 1580 donc pas toute jeune !!
Datant de l’époque romane, l’église de Murles est déjà citée en 1109 dans le cartulaire de Maguelone sous le nom de St Jean de Murles. Ce n’est qu’au 17ème siècle qu’elle a pris le nom de Ste Croix. En effet à cette période apparaît une dévotion à la Sainte Croix : le 3 mai fête « de l’invention de la Croix » et le 14 septembre fête de »l’Exaltation de la Croix. »
Elle a la particularité de se situer à plus d’un kilomètre en dehors du village. Cette situation trouve une justification dans la légende populaire:
« Un bouvier vint un soir, comme tous les autres soirs, faire boire ses bœufs au petit cours d’eau qui coule à proximité de l’église actuelle. Une fois ses bêtes abreuvées, il remontait avec elles vers le village, quand il s’avisa soudain qu’une d’entre elles manquait à l’appel. Se demandant pourquoi elle n’avait pas quitté l’abreuvoir avec les autres, il revint sur ses pas et vit alors un étonnant spectacle: le bœuf était agenouillé sur la berge et avait les yeux fixés sur une croix de lumière qui venait d’apparaître au-dessus de l’eau »
Le vitrail du chœur relate cette histoire.
Dans le chœur se trouve deux pierres tombales des seigneurs de Murles.
Un prieuré du XVIIème siècle jouxte l’église. Il a été réhabilité en 1980 par un particulier..
La dernière rénovation de l’église date de 1997 où est supprimé le crépi grossie qui enrobait l’intérieur et l’autel de la Vierge situé sur le côté gauche s’est brisé en le déplaçant pour les travaux.
En 1128, est confirmée « la création de l’église de Murles que venait de bâtir un certain prêtre nommé Jean... » Ce ne doit pas être l’église paroissiale qui existe depuis 18 ans, mais une autre église érigée suite à la découverte d’une croix par un bouvier (voir plus haut). Reste à découvrir les ruines !
L’église en totalité est protégée par arrêté du 19 décembre 2016.
Prades
Prades
Cette nouvelle église d'un style romano-gothique s'élève sur l'emplacement de l'ancien cimetière de Prades, auparavant déplacé à l'endroit où il se trouve toujours aujourd'hui, et sur le lieu de passage de l'ancien rempart médiéval. Le cimetière était trop petit, et il devait être rétréci à cause de l'aménagement de la route de Mende. L'ancienne église romane s'élevait à l'emplacement du « passage de l'église », ruelle reliant le Vieux-Prades à cette même route, tout en empiétant légèrement sur le terrain occupé par la nouvelle. Son orientation était contraire : en effet, son abside était orientée vers l'est et son entrée, orientée au nord, donnait sur le vieux village, directement dans la rue perpendiculaire à celle du Vieux-Prades. Peut être existait-il aussi une entrée orientée au sud, donnant sur l'ancien cimetière. Quant à la nouvelle église, elle opère un changement radical en se tournant vers l'Est, lieu d'urbanisation du village : l'abside est alors orientée vers le vieux Prades et son entrée donne sur la route de Mende.
Pratique :
Saint Clément
Saint Clément de Rivière
Le Cartulaire de l'abbaye d'Aniane cite, quant à lui, pour la première fois l' "Ecclesia Sancti Clementis" dans un acte de 1146. Saint-Clément-de-Fontaine, prieuré bénédictin, fut édifié avec sa chapelle sur l'emplacement de l'église actuelle. Il est dédié à Saint-Clément 1er, évêque de Rome.
En 1743, les bénédictins d'Aniane sont toujours prieurs du lieu de Saint-Clément.
Le 18 octobre 1817, sur demande expresse des habitants de la commune, le Roi Louis-Philippe autorise la commune à acquérir pour la somme de 600 francs l'église de Saint-Clément, afin de la rendre à sa destination religieuse. La restauration de celle-ci commence en 1896 et les frais de remise en état sont intégralement payés au moyen d'une souscription faite auprès d'une trentaine de personnes de la commune. L'entretien de l'église est assuré par la commune. Un équipement réalisé en 2015 apporte une note moderne avec un mobilier chêne clair et une sonorisation.
Pratique :
Plan d'accès à l'église Saint Clément de Rome : N43.6850° ; E3.8504°
Saint Gély
Saint Gély du Fesc
D'origine grecque, Gilles (Aegidius) vécut en ermite dans les forêts près de Nîmes dans le Gard où il fonda une abbaye qui prit son nom : Saint Gilles du Gard. Sa popularité lui vint de ce que le monastère, construit dès le VIe siècle, se trouvait sur l'un des itinéraires de Rome à Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtaient et chantaient les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays. L'illustration de Saint Gilles et la biche sur une partie du tableau d'un artiste inconnu appelé le 'maître de Saint Gilles', XVe rappelle la légende selon laquelle la biche poursuivie par les meutes de chasseurs se donna à l'Ermite pour le protèger. "Reconnaissable à sa coule bénédictine et à sa biche, on l'invoque contre la panique, le mal caduc, la folie ou les frayeurs nocturnes".Saint Gilles, dont le culte est florissant depuis le Moyen Age, à cause de l'abbaye gardienne de ses reliques, est un ermite dont l'histoire s'est souvent effacée au profit de la légende. Son tombeau fut un lieu de pèlerinage extrêmement fréquenté au Moyen Age, sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Un grand nombre de lieux de culte lui sont dédiés tant en France qu'à l'étranger.
Parmi ceux-ci figure Saint-Gély-du-Fesc dont le culte remonte au VIIIe siècle dans notre région et dont le nom lui-même évoque Gilles le Saint martyre. Le guide du pélerin de Saint-Gilles évoque cette protection : "Même si la route te paraît vide, longue et fastidieuse, elle t’entraîne à entrer en toi-même. Ne ferme pas cette porte. Tu y trouveras un jour ou l’autre Dieu qui est en toi, tu découvriras sa vérité. Il te donnera sa vie. Car il est le Chemin, la Vérité, la Vie."
Pratique:
Saint Vincent
Saint Vincent de Barbeyrargues
Le prieuré chaffrien de Saint Vincent de Barbeyrargues est antérieur à 1132, ainsi que l’atteste le testament de Bernard IV, comte de Melgueil, publié dans l’Histoire du Languedoc (2). Par cet acte, le comte se fait moine de Saint Chaffre en présence de cinq témoins parmi lesquels « Pontius prior Sancti Vincencii de Barbeyranicis ».
Le 1er juin 1533, les habitants de Saint Vincent étaient réunis sur la demande de Me Charles Framond prieur, au sujet des réparations à effectuer au bâtiment ecclésial et à la maison claustrale. Ce fut Jean Domergue « operarius » habitant du lieu qui s’en chargea pour le prix de 100 florins. Celui-ci fit appel à Jean Lazi tailleur de pierre pour le prix de 25 florins.
Par une ordonnance datée du 12 décembre 1685, l’évêque Charles de Pradel obligeait ceux à qui il appartenait de rebâtir l’église, c’est-à-dire le prieur de Saint Vincent et les habitants. Dès le 15 du même mois, les habitants nommèrent comme délégués à cette mission Pierre Malecombe consul, Jean Bouys et Jean Michel. Après les criées et proclamations pour les enchères relatives aux travaux, ce fut Barthélémy Cubissole Me architecte de Montpellier qui emporta le marché pour la somme de 950 livres.
La réception des travaux eut lieu le 14 mai 1688 en présence du prieur, des consuls du lieu et des principaux habitants.
Depuis ce temps, l’église a été restaurée, le château d’eau a été rayé de la carte, et le transformateur a été supprimé. La nouvelle municipalité se préoccupe désormais de redonner à la place et au parvis de l’église leur beauté d’antan. Depuis la butte sacrée de Barbeyrargues il est à nouveau possible d’admirer la magnifique vallée de Montferrand telle qu’elle apparaissait aux moines de Saint Chaffre depuis le haut Moyen Age.
Pratique :
accéder au site de la mairie de Saint-Vincent de Barbeyrargues